La Choue en Croatie
Chouette de l’Oural
Une fine équipe de « la Choue » s’est rendue en 2009 en Croatie pour donner un coup de main à deux collègues féminines croates qui ne trouvaient personne pour les aider. Nos 6 joyeux luron(ne)s ont ainsi construit et posé une centaine de nichoirs pour cette cousine XL de la Hulotte (XXXL, c’est la Chouette lapone à laquelle nous rendrons visite une prochaine année en Finlande).
Et l’affaire était lancée. Seulement 7 jeunes bagués en 2010, 14 en 2011, … Il était prévu de retourner voir nos collègues Vesna et Sanja, « leurs » Chouettes de l’Oural et « nos » nichoirs. Opération réalisée et réussie au delà des espérances en cette fin mai. Un minibus rempli de 9 bénévoles de « la Choue », actifs et passionnés (mixité 2/3-1/3) a traversé le tunnel du Mont Blanc, la longue ligne droite de l’Italie (à l’horizontal) pour rejoindre la Slovénie. Après le passage toujours délicat de la frontière slovéno-croate, environ 1100 km en une bonne douzaine d’heures (arrêts compris), arrivée au paradis des Chouettes de l’Oural. Pas seulement.
Un régal avec le contrôle d’une quarantaine de nichoirs connus pour abriter une reproduction. Des individus de tous les âges, de tous les sexes, de toutes les couleurs, de toutes les agressivités. A 1€ la photo, cela aurait rapporté gros.
Une bonne cinquantaine de jeunes ont été bagués. Les grimpeurs locaux, copieusement et prudemment harnachés au niveau de la tête, ont subi un bon nombre d’attaques de la part de quelques femelles particulièrement actives. En comparaison, les Hulottes, c’est du pipeau.
Myrtille sur le gâteau : une ourse avec ses 4 oursons, bien observés (et photographiés) par seulement la moitié des bourguignons/francs-comtois. En effet, afin de pouvoir contrôler tous les nichoirs (cela va moins vite qu’avec ceux à Hulotte ou à Effraie), deux équipes avaient été constituées, avec à la tête de chacune une de nos amies croates. La seconde équipe a eu les miettes : une bonne dizaine de crottes d’ours bien volumineuses et bien fraiches. Bien provocatrices aussi. Notamment une, absente lors d’un premier passage sur le chemin et présente moins d’une heure après lors du retour. De quoi titiller un peu ceux qui n’avaient pas vu l’ours, notamment les photographes et les inciter à retourner une prochaine année. En effet, une séance de maintenance de certains nichoirs est à prévoir. Séjour à définir plutôt l’été pour ne pas gêner les Chouettes de l’Oural et pour engloutir des ventrées de myrtilles, tels les ours locaux qui eux seront bien présents à cette époque le de l’année.
Nul doute que les volontaires ne vont pas manquer…
(Voir ici une petite vidéo sur les ours.)